VO CO TRUYEN
MINH LONG TAY SON VO THUAT
HO VO DAO
Site officiel du Maître Francis Mineau (Hoang Minh Hô)
fondateur du courant Ho Vo (école Minh Long )
Tam Cuong : Quân (l'empereur),
Su (le maître), Phu (le père)
- Ngu Thuong : Nhân (la bonté
humaine), Nghia (le devoir),
Lê (la courtoisie), Tin (la
confiance). La caste militaire
(et plus généralement martiale)
connaitra alors une structuration basée sur ces principes relationnels et selon des
codes de conduite sensiblement
identique à ceux que l'on peut retrouver en Chine, mais surtout au Japon, à la même
époque. Ainsi, l'acte de suicide (Tuân tiêt ou Tu-sat) sera-t-il mis à l'honneur
lorsque les principes inhérents à ces codes de conduite n'auront pas été respectés
par des membres de la caste guerrière ou par des mandarins. Le règne de Quang Trung
verra de même l'édification de normes strictes, elles aussi basées sur les doctrines
confucéennes, pour ce qui concerne l'entrée et l'appartenance à une école d'arts
martiaux, où le maître était considéré comme le père des élèves (Su Phu).
A cette époque apparaitrons des groupes de guerriers très spéciaux comme les Bao Tieu
("protecteurs des biens") qui louaient leurs services auprès des riches marchands ou
des seigneurs afin d'assurer la protection de ceux-ci lors de leurs déplacements ou
celle de convois spéciaux attirant la convoitise de bandits de grand chemin. Plus
secrets seront les Nhan Da ou Kieu Dung (semblables aux ninjas japonais), pratiquants
d'arts martiaux de haut niveau qui connaissaient parfaitement le maniement des armes
traditionnelles (Thâp bat Ban) et diverses techniques secrètes permettant de
s'introduire sans bruit dans les chateaux en se fondant dans la nuit, prêts à surgir
au moment propice. Le XIX° siècle va marquer un tournant dans l'histoire du Viet Nam
(comme d'ailleur pour de nombreux autres pays asiatiques). L'influence occidentale se
fera de plus en plus pesante pour aboutir finalement à la colonisation française. La
dynastie des Nguyen (empereur Gia-Long), embourbée dans une tradition trop passéiste,
ne fera que retarder l'échéance sans pouvoir changer le cours des choses.
Les Français, forts de leur puissance mécanique, vont assez rapidement se rendre maître
du pays, faisant éclater les structures sociales archaïques et obligeant les écoles
d'arts martiaux à se réfugier dans la clandestinité. Cependant, lors de l'invasion
étrangère, de nombreux pratiquants firent preuve d'un héroisme extraordinaire
(malheureusement inefficace) en n'hésitant pas à affronter les armes à feu avec leurs
seules armes naturelles ou armes blanches. Beaucoup d'experts et de maîtres de la
"vielle école" trouvèrent ainsi la mort lors de ces combats inégaux. Pendant toute la
période de la colonisation, le Vo se réfugia dans l'ombre, toujours pratiqué derrière
"la haie de bambou" et ressurgissant notamment lors de coups d'éclat perpétrés par les
sociétés secrètes (Cao Dai, Minh Ly,...).
Père des éleves