Contrairement à ce que nous connaissons en occident (nombre important de clubs et de
pratiquants, fédérations,...), ce type de structuration n'a jamais éxisté au Viet Nam,
sur le plan national (bien qu'il y ai t eu certaines tentatives d'unification dans les
années 60, afin de promouvoir le Vo face au développement de disciplines étrangères).
La pratique du Vo est restée très secrète et celà s'est plus ou moins prolongé après 1955
(Indépendance et séparation du pays en 2), ce qui a permis l'éclosion rapide, au sud
du viet Nam, d'arts martiaux venant de Corèe et du Japon.
Bon nombre de jeunes
vietnamiens furent alors plus attirés par ces disciplines que par l'art national qui,
lui, continuait à être pratiqué presque "confidentiellement" en ne s'ouvrant que très
peu au public ( le Maître Nguyen-Loc fût l'un des premiers à "démocratiser" un peu plus
la pratique en créant le mouvement populaire Vovinam).
Parrallèlement le Vo restait avant tout le fait de "Maîtres de villages" qui
n'enseignaient qu'à un nombre réduit d'élèves, ou la "propriété" de familles aisées
qui conservaient jalousement les techniques de leur école (Gia Phai) à l'exclusion
de toute autre personne. D'autre part existait aussi une pratique plus disparate
du fait de comédiens ambulants, de moines itinérants ou de guérisseurs et marchands
ambulants. Ce rapide tableau nous montre combien la pratique du Vo était éloignée
de ce que nous connaissons aujourd'hui. Il ne s'agissait pas d'une simple passion
(encore moins d'un loisir) mais bel et bien d'un enseignement fait par tradition
pour defendre leur vie contre bandits et autres pirates. A cette époque, les
techniques devaient rester secrètes et les maîtres cherchaient à dissimuler
leur savoir derrière des appellations imagées compréhensible du seul initié.